Le massacre en cours en Palestine est la conséquence d’une fuite en avant coloniale et meurtrière qui bafoue le droit international en toute impunité. La France continue le commerce d’armes avec Israël, réprime les manifestations en soutien aux Palestinien·nes et ne met toujours pas de sanctions en place.
Au moins 35 000 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début des opérations et bombardements israéliens déclenchés par les attaques du Hamas du 7 octobre. Malgré les conséquences catastrophiques pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises, l’armée israélienne continue son opération militaire depuis le 6 mai à Rafah. Mi-mai, 600 000 personnes avaient fui Rafah et 100 000 autres avaient été déracinées du nord de l’enclave, sur fond de nouveaux ordres d’évacuation de l’armée israélienne. En raison des restrictions de l’aide et du manque d’accès sûr, la famine touche désormais toute la population de Gaza, particulièrement les enfants.
La Cour internationale de justice (CIJ) avait ordonné à maintes reprises à Israël depuis janvier dernier de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Sur requête de Pretoria, des mesures conservatoires additionnelles, comme celle de cesser immédiatement toutes les opérations militaires, contre Israël ont été prononcées par la CIJ vendredi 24 mai. Israël a répondu par un monstrueux bras d’honneur en continuant et accentuant les frappes meurtrières à Rafah et partout dans la bande de Gaza. Dans la nuit du 26 mai, un camp de réfugiés prétendument sûr, où Israël avait appelé les personnes déplacées à se rendre a été bombardé, faisant plus de 40 morts. Des images effroyables, insoutenables : tentes incendiées, victimes « brûlées vives », corps calcinés, mutilés…
De son côté, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que trois dirigeants du Hamas pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », et en dépit d’une résolution adoptée par le Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu immédiat ».